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*Quel est le goût du Québec ?...*
*Quel est le goût du Québec ?...*
26 mars 2008

Parenthèse de fraîcheur

Petit intermède au milieu de ce blog sud-américain : faisons un saut de 10 000 km pour passer une semaine dans l’hiver canadien… Pendant que Marine se perdait dans les bus entre l’Argentine et le Chili, je suis allée voir mon cheum* à Montréal.
Le voyage, quoique moins long que Buenos Aires/Temuco, était plutôt éprouvant. Parmi mes rencontres impromptues, un prof d’agronomie de l’université de Lima qui revenait d’Uruguay en tant que représentant de la FAO. Il m’a raconté toute l’histoire de son père roumain qui a rencontré sa mère à Paris, et qui ensuite sont allés vivre au Pérou pendant la deuxième guerre mondiale. J’ai l’impression qu’il n’y a que des agronomes en Amérique du sud…

Après un vol de 10h, pause de 2h à Chicago pendant laquelle j’ai eu le temps de voir une limousine, des gros, un Mcdo, et des livres « comment devenir riche ». L’Amérique, quoi. A Montréal, j’ai été accueillie par un temps plutôt hostile et par Thomas qui m’avait gentiment apporté des pulls.

J’ai pu m’immiscer pendant une petite semaine dans sa vie québécoise, avec son immense appart (le must est la baie vitrée au 7ème étage avec vue sur les buildings, très film américain) et ses 8 colocs de tous horizons :

-         Rémi, son pote** de l’IEP que je connaissais déjà, avec qui on a regardé des films tous plus fous les uns que les autres (« Bernie » - un chef d’œuvre de Dupontel, « Evil dead » - film d’horreur de 1982 à très petit budget, « des serpents dans l’avion » - super quand on s’apprête à le prendre pour rentrer, et un film du dieu des arts martiaux thaïlandais dont je ne me souviens plus le nom…)

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ici avec leur nouveau chat, pratique la poche kangourou pour trimballer le chat dans le métro

-         Karl, le québécois typique ancien toxicomane qui étudie la comptabilité et qui m’a appris mille mots de vocabulaire local (dommage, j'ai pas de photo)

-         Spencer, un québécois anglophone dont les parents ont une ferme à Sherbrooke, encore plus incompréhensible que Karl car il parle français avec un accent anglais/québécois

-         Makan, un Malien avec qui on a fait des jongles au ballon de foot (il a dit que j’avais un style « bien à moi ») et qui veut que je lui trouve une femme parmi mes copines célibataires

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-         Mehdi, un ingénieur dans la vie active qui supporte assez bien le fait de croiser des gens qui vont se coucher en se levant pour aller travailler

-         Jonathan, un français qui habite chez son copain (pardon, son cheum) la plupart du temps et qui est plutôt « clubbeur »

-         Mourad, coloc sympa mais très discret qui partage apparemment sa chambre avec un autre pote

-    Le huitième, c'est un petit chaton (enfin une chatte plutôt) trop chou qui a fait son apparition 2 jours avant que je parte, et qui remplace la télé mieux que personne

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Au programme,

-         glandouillage à l’appart où j’ai pu faire une cure de télé américaine : des pubs toutes les 10 minutes, des courses poursuites à gogo (« D pour danger », mon émission préférée), des clips, des informations qui se résument aux accidents de la route et aux toits effondrés par la neige,… bref tout ce que le câble canadien nous a offert, on a pris

-         Ballade au Mont Royal pour voir des écureuils et des gens faire du ski de fond en pleine ville,

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Remarquez le temps pourri, 5 minutes après la photo il s'est mis à neiger

-         visite de l’IMMENSE centre Eaton, le plus grand centre commercial de je-sais-plus-quoi (des boutiques et des restaurants à vous donner le tournis),

-         découverte de la gastronomie canadienne avec la célèbre poutine (frites en sauce, très utile pour lutter contre le froid) et de tout ce que les américains aiment manger : fast food, chinois (à volonté sinon ça compte pas), japonais (très très à la mode), mexicain, pancakes, … En fait les canadiens ne sont ni plus ni moins que des américains qui parlent français.

-         ballade dans les rues de Montréal en évitant les flaques de splotche***

-         petit tour aux « foufounes électriques », LE bar alternatif de Montréal. Pour les pragois, c’est un peu le cross club mais avec une autre déco…

-   Ballade au bord du Saint-Laurent où on a faille perdre toutes nos extrémités tellement on se les gelait, en rentrant au chaud j'avais même les yeux engourdis par le froid!

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Comment ne pas tomber sur une route totalement gelée?

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Un camion de neige, destiné à emmener la neige récoltée sur les trottoirs loin de la ville, dans des "entrepôts à neige"

Pour aller voir à quoi ressemblait l’ouest canadien, on a fait une virée de 3 jours à Québec en allostop. Allostop, c’est le super système de covoiturage canadien qui nous a permis de rencontrer à l’aller un psychologue québécois qui allait voir son cheum (encore) à Montréal tous les weekends, et qui prenait de l’ecstasy régulièrement sans aucune culpabilité et sans complexes.

Québec est la capitale du Québec, mais beaucoup plus petite que Montréal qui est au Québec aussi (et qui logiquement devrait être la capitale, mais non).

Il y a moins de gratte-ciel, une citadelle fortifiée et un château magnifique qui est maintenant l’hôtel le plus photographié au monde et qui fait la fierté de tous les québécois.

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Au programme :

-         Balade sur la terrasse Dufferin pour admirer les icebergs sur le Saint-Laurent

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-         Boutiques dans les rues du vieux-québec

-         Patinoire en plein air (dommage que je ne puisse pas mettre des vidéos, mais heureusement pour l’honneur de Thomas !)

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-         Cornets de sirop d’érable figé par le froid (beurre d’érable + tire d’érable, un délice)

-         Café dans restaurant panoramique au 29ème étage d’une tour, pour admirer encore une fois la ville (ça tourne pas vite mais ça fait mal au cœur quand même…)

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-         Bâteau brise-glace qui fait la traversée du Saint-Laurent, pour admirer Québec de l’autre côté,

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A Québec il y a tellement de neige qu'on marche dans des tranchées et que les cabines téléphoniques sont inacessibles:

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Regardez, un 4 * 4 plus grand que moi!

Pour résumer, 3 jours parfaits où il a certes fait grand beau, mais quand même « frèt en tabernacle »**** !

Voyage du retour un peu la mort dans l’âme, mais bon 4 mois finalement c’est vite passé et juillet c’est bientôt… Et puis rentrer chez soi à Tacuarembo, pour 4 mois de vacances et pour gagner 30 degrés en 20h, c’est pas si pire…

Pendant mon escale à Miami, j’ai rencontré une américaine des plus étranges : d’après ce que j’ai compris, elle était au régime et ne voulait pas boire de sodas dans l’avion car ça lui donnait des gaz, du coup elle n’a fait que picoler, résultat elle a fini complètement saoule et à la correspondance ils ont refusé qu’elle monte dans l’avion car elle faisait peur aux enfants et ils avaient peur qu’elle vomisse ! Enfin j’ai compris ça à travers un accent américain vraiment dur à suivre, et effectivement un peu alcoolisé. Mais heureusement que son mari avocat allait faire un procès à la compagnie pour la sauver, car c’est vraiment trop injuste… (moi « oh yes it’s unfair » je voyais vraiment pas quoi lui dire d’autre, à part de pas boire dans les avions mais elle avait pas l’air très cool)

Je retrouve Marine à Buenos Aires, on visite la ville toute la journée avec Ioni, notre pote rencontré à punta del Este, et ça nous donne trop envie d'y retourner... On arrive lundi soir à montevideo, pas fâchées d'être enfin à la maison et de dormir dans un vrai lit!

* Petit copain et petite copine ça n’existe pas au Québec, il faut dire « cheum » et « blonde ».

** Attention, car en québécois « pot » = cannabis : on va pogner du pote ?

*** splotche = neige fondue/bouillasse qu’on trouve sur tous les trottoirs de montréal. Entre les flaques de splotche et les plaques de verglas, le choix est difficile…

**** En un mot on se les pelait grave, il a fait trop froid, avec une pointe à -10/-15 température ressentie (héhé on parle en termes techniques attention) quand on s’est baladés au bord du Saint-Laurent. Mais au Québec il faut pas dire « froid », ca fait « fif », pas viril quoi. Les vrais mecs ils disent « frais » ou « frèt » si c’est suivi de tabernacle…

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Commentaires
B
C'est marrant ca me rappelle des bons souvenirs, meme programme, memes visites, memes problemes linguistiques, meme froid, meme bouffe quand j'etais allee voir Nico l'annee derniere. Pfff on n'est vraiment pas originales merde ! <br /> Cela dit, ca fait plaisir de revoir tout ca ! <br /> mdr pour l'alcoolique dans l'avion, j'ai fait pareil pour les 3 jours de voyage pour aller en NZ, enchainement de bloody Mary et de mini bouteilles de vin, j'etais pas fraiche en arrivant...
*Quel est le goût du Québec ?...*
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