La première "dernière fois que"

Etrange sensation que de m'être rendue compte pour la première fois avec autant de réel que dans 3 semaines je quitte définitivement Dijon. Et que l'air de rien je me suis attachée à cette petite ville bien sympathique dont je connais maintenant par coeur, de tête, les visages des caissiers du Monoprix (enfin surtout un), ceux des conducteurs de bus de la liane 5, ceux des jeunes baba et bobo s'occupant de l'Eldorado, le cinéma alternatif de Dijon - dont j'ai fini la carte d'abonnement hier soir... "dernière fois que j'allais au cinéma en habituée officielle".
Cette sensation de début des dernières fois a commencé hier vers 18h30, quand je suis allée chercher la tunique de danse que j'avais commandée il y a presque deux mois à La boutique aux Arabesques, tenue par une jeune femme très très sympathique à l'accent dijonnais prononcé. Problème de délai avec le fournisseur, je l'avais eu au téléphone plusieurs fois après m'être également déjà rendue deux fois dans sa boutique (la seule fournissant des accessoires de danse du centre ville) pour acheter des demie-pointes (oui je raconte ma vie...vous êtes sur mon blog non ?). J'avais ces quelques fois discuté rapidemment avec elle, elle se rappelait de moi. Et hier soir, récupérant enfin ma tenue, je lui explique que ça va être un peu frustrant, que je ne vais la porter que 3 fois, puisqu'après je pars de Dijon. Comme certains d'entre vous l'ont peut être déjà expérimenté, cette seule amorce suffit à engager la conversation au sujet de cette année particulière que la plupart d'entre nous vivons, et on finit par tout raconter, en détail, que notre maître de stage en Uruguay est super cool, tellement cool qu'il ne sait toujours pas sur quel sujet on va travailler en février... Au bout d'un quart d'heure où nous avions aussi abordé son passé de danseuse, la situation commerciale des boutiques de danse qui sont obligés de se mettre à l'"e-commerce" (ce qui me dépasse complètement... comment veux tu commander une paire de pointes adaptées à ton pied par correspondance ?), et mon futur voyage en Amérique du Sud, elle me raccompagne à la porte, me dit de surtout passer la voir pour lui raconter mon voyage si jamais je reviens à Dijon, me fait un immense sourire droit dans les yeux et je me retrouve dans la rue. Sensation étrange, je n'ai plus vécu mon trajet entre le rue Chaudronnerie et le théatre de la place de la même manière...

PS : Mouille, j'avais imaginé ce message ce matin, avant même de lire ton commentaire du post précédent... j'ai donc décidé de le publier quand même, en ton honneur, et parce que quand même : "c'est fou quelle coïncidence" ;) pour Lénaïc...

Comments

[Bout']

Alors là tout à fait d'accord pour le coup des pointes, déjà que même quand tu vas dans le magasin pour les essayer t'en trouves pas toujours à ton pied ! Et pour les premières dernières fois, moi j'adore cette sensation mais j'en suis pas encore là, j'ai encore 2 mois ici.
Bisous !!!