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*Quel est le goût du Québec ?...*
*Quel est le goût du Québec ?...*
13 mars 2008

On est passées à la radio

Depuis qu'on a rendu notre rapport de 50 pages, on n'a plus rien à faire. Enfin, en théorie, d'après ce que Julio et Humberto nous avaient dit samedi dernier lors de la fameuse réunion, notre début de semaine aurait du ressembler à ça :

*lundi : on finit notre rapport.
*mardi : Julio nous invite visiter Nutrisima, une entreprise laitière de Tacuarembo qui commercialise la production des petits éleveurs laitiers des alentours qui produisent 250 L de lait par jour.
*mercredi : jornada dans une autre station expérimentale de l'INIA, à Glencoe, c'est à dire séminaire de travail où les chercheurs présentent leur travail. Ils ne nous disent pas où c'est, ni comment on y va, ni si ça a un rapport avec notre travail ici malgré nos questions.
*jeudi : entretien avec une femme de l'association AMRU (Asociacion de Mujeres Rural Uruguay) qui comme son nom l'indique, est une association de femmes agricultrices d'Uruguay. On leur demande bien si on doit la contacter, préparer des questions et tout, ils nous disent "Non vous venez juste vous prendrez des notes".

EN VRAI, voilà notre début de semaine :
*lundi : on a effectivement fini notre rapport.
*mardi : on a moisi dans notre bureau toute la journée à cause de Julio qui ne répondait ni à ses mails, ni à son téléphone fixe, ni à son celular (portable). On a laissé un message, il n'a jamais rappelé. Adieu Nutrisima.
*mercredi : heureusement que notre collègue du bureau d'à côté Rodolfo (qui semble avoir été mis au placard comme nous au fond du couloir) nous avait dit la veille qu'il nous avait inscrit sur la liste du bus qui partait à Glencoe depuis l'INIA de Tacuarembo, parce que c'est pas Julio qui nous auraient dit tiens.
En attendant devant le bus mercredi matin donc, un homme d'une cinquantaine d'années vient nous voir, nous donne sa carte de visite, nous explique qu'il est de la radio et qu'il voudrait nous interviewer.

Nous : "Euh ben d'accord, en espagnol ?? Vous voulez qu'on prépare un peu ?"
Lui : "Non non, je veux quelque chose de spontané, vraiment, comment vous ressentez Tacuarembo et votre vie ici...!"

Et c'est parti !! On a parlé pendant un quart d'heure dans son magnétophone, sans trop savoir dans les oreilles de qui ce qu'on racontait (sur nos impressions et sur l'élévage laitier en France) allait tomber....

Le journaliste est parti avec nous à Glencoe pour la journée (où son reportage continuait), et on a fini par apprendre qu'il travaillait pour Radio Artigas (départementale) mais que le reportage allait être diffusé sur Radio Rural, qui elle est nationale... On a également la promesse d'une nouvelle interview quand on sera installées à Artigas. Ca y est on est célèbres.

Première surprise de la journée à Glencoe :
On est monté dans le bus à 12h en compagnie d'une trentaine étudiants, dont la copine de Rodolfo qu'on connaissait un peu parce qu'on l'avait croisé à la Fiesta de la Patria Gaucha.
Le trajet a duré 2 HEURES, on a suivi la ruta 26 tout droit tout droit tout droit pendant 1h30, au milieu de nulle part, avec vraiment ZERO HABITATIONS, juste des vaches de temps en temps. C'est la route qui relie Tacuarembo à Paysandu (la ville capitale de la région du même nom, à l'ouest du pays, au bord du Rio Uruguay). A mi-chemin entre les deux villes, on a bifurqué et on a continué tout droit tout droit tout droit pendant 30 minutes au milieu d' encore plus nulle part : les champs expérimentaux de Glencoe qui s'étendent sur plus de 1 300 hectares. A perte de vue, du rien. C'était la première fois que j'avais ce sentiment de vide et de nature aussi intense.

Deuxième surprise  :
On arrive il est 14h. On n'a pas mangé, on a trop faim, on n'a pas de pic nic, on se rend compte que la station expérimentale est au milieu de nulle part et que le temps d'aller chasser une vache la jornada aura déjà commencé. Heureusement la copine de Rodolfo nous sauve avec deux empanadas (chaussons rempli de viande hâchée cuisinée, délicieux).

Troisième surprise :
Il y a sur la station les étudiants et plein d'autres gens : des agronomes, quelques gauchos (des vrais), et les chercheurs qui vont présenter leur travail. Il fait beau, le ciel est bleu, il est 14h15 et le soleil tape à mort. On apprend non sans joie lors de la présentation de la journée que la jornada est un Dia del Campo, c'est à dire une journée de présentation du travail des chercheurs en plein air dans leur champs d'expérimentation. On est ravi du principe, mais nous on ne nous avait pas dit - encore une fois, ça commence à être une habitude - que la jornada n'était pas un séminaire dans un amphi avec power point et distribution de mallette avec stylo publicitaire marqué INIA. Du coup, on est venues en petit tee shirt avec de quoi prendre des notes, sans accessoire de protection solaire. Julio n'a peut être pas remarqué qu'on était blanches et qu'on avait besoin de chapeau et de crème solaire sous le soleil des tropiques, genre le cancer de la peau ça existe.
Bref, on a passé somme toute une bonne journée, tentant de nous protéger du soleil à l'aide de l'ombre des autres gens et des polys qu'on nous avait distribués, rassemblant les publis des chercheurs présentant leur travail.
On a l'air aigries, mais en vrai les paysages étaient magnifiques et le thème de la journée "Alternatives technologiques pour améliorer les cultures estivales" était plutôt intéressant.

Bilan de la journée : on déteste Julio.

*jeudi : à en juger la longueur de ce message que je suis en train d'écrire depuis bientôt une heure, vous avez bien sûr deviné que Julio nous a encore planté. Alors on attend son mail - parce qu'on lui a écrit pour avoir ce qu'on faisait quand même - en continuant à le détester encore plus.


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Commentaires
M
hahaha genre vous connaissez plein de truc sur l'élevage laitier en france...
*Quel est le goût du Québec ?...*
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